Les TRIPOUX
Un produit régional de qualité
Le tripoux est un plat traditionnel de la cuisine française, particulièrement populaire dans les régions du Massif central, notamment en Aveyron, en Auvergne, et dans le Rouergue.
Chaque année, l'Académie du Tripoux, entourée de grands chef cuisiniers tourangeaux, organise un concours pour élire le meilleur tripoux de l'année. En 2024, c'est celui de Mas le Rouget Cantal qui a gagné. Il sera servi en plat d'honneur à l'occasion du banquet annuel qui aura lieu en 2024 le vendredi 29 novembre à Joué-lès-Tours à l'Espace Clos Neuf.
Son histoire
Le tripoux est profondément enraciné dans la culture culinaire rurale de l'Auvergne et de l'Aveyron. Les premiers témoignages de ce plat remontent au Moyen Âge, bien que la préparation ait probablement des racines encore plus anciennes. C’était un plat de paysans, souvent préparé avec des abats et des ingrédients disponibles localement.
Le tripoux est traditionnellement fait à partir de panses (tripes) de veau ou d'agneau, farcies avec une préparation à base de viande hachée (souvent du mouton ou du veau), d'herbes aromatiques, d'ail, et parfois de jambon. Les tripes sont ensuite roulées et ficelées en petits paquets, cuits lentement dans un bouillon aromatisé avec du vin blanc, des carottes, des oignons, et diverses herbes.
Le Massif central, avec ses vastes pâturages et son économie basée sur l'élevage, était particulièrement propice à la consommation de ce type de plats. Les régions de l'Aveyron, de l'Auvergne et du Rouergue sont les principaux berceaux du tripoux. Ces régions, avec leurs villages reculés et leurs traditions profondément ancrées, ont permis de préserver et de transmettre la recette, de génération en génération.
Le mot "tripoux" vient de l'occitan "tripon", qui signifie "tripes". Ce terme illustre bien la base principale de ce plat : les tripes de veau ou d'agneau. En occitan, on trouve d'autres variantes linguistiques comme "tripo", toutes liées à l'usage des abats.
La préparation des tripoux était également influencée par les saisons. En hiver, les plats de tripes étaient plus courants car ils étaient nourrissants et réconfortants. De plus, la cuisson lente et prolongée sur le feu de la cheminée apportait de la chaleur dans les foyers.
Tradition et Consommation
Au fil du temps, le tripoux a évolué d'un plat purement paysan à un mets festif et convivial. Il a commencé à être servi lors des foires et des marchés, des moments où les communautés se rassemblaient pour célébrer. Cette transition a contribué à la renommée du plat au-delà des cercles ruraux.
Il existe plusieurs variantes de ce plat selon les régions. Par exemple, en Auvergne, les tripoux peuvent être préparés avec des ingrédients légèrement différents ou des assaisonnements particuliers, mais le principe de base reste le même.
Le tripoux a gagné une reconnaissance nationale et même internationale grâce à sa saveur unique et son ancrage dans la tradition culinaire française. Des confréries et des associations existent pour préserver et promouvoir ce plat traditionnel comme l'Académie du Tripoux crée en 1991.
Tripoux ou Tripous
Depuis de nombreuses années, de nombreux amateurs se posent la question comment écrire un de leurs plats favoris.
Il y a quelques années, Charles SAVY le fondateur de l'entreprise “La Naucelloise”, tiraillé par la polémique orthographique “tripoux ou tripous ?” - chaque version ayant ses fervents défenseurs - décida d'en appeler à l'Académie Française.
L'Académie lui répondit qu'effectivement devait s'appliquer la règle grammaticale, le x doit s'appliquer uniquement à bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou qui sont les exceptions.
L'Académie Française préconise donc d'écrire “tripous avec un S”.
Un avis de puriste qui ne fait pas forcément encore aujourd’hui l’unanimité et de ce fait l'Académie du Tripoux, crée en 1991, continue de promotionner le Tripoux avec un “x” avec son concours de l'élection du meilleur produit de l'année et à l'occasion de son banquet annuel.